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rodolfo 3 Questions With Feature

Trois questions à Rodolfo Spielmann, directeur général et chef, Amérique latine

Quelle est la fausse idée ou la chose qu’on ignore qui nuit le plus à notre analyse des perspectives de croissance en Amérique latine?

Les gens ne réalisent pas la ferme volonté de réforme qui se manifeste en Amérique latine. On veut en finir avec l’interventionnisme de l’État et se tourner vers le libre-échange, l’entreprise privée et le capital privé.

Après avoir passé des décennies à essayer des modèles différents, des pays de la région délaissent les concepts interventionnistes qui ont entravé bon nombre d’entre eux. Bien qu’il y ait encore beaucoup à faire, ces mouvements n’ont probablement pas été largement reconnus en raison de perturbations à court terme.

Les investisseurs internationaux et institutionnels sont peu nombreux à être aussi présents que nous localement. Cette présence nous permet d’aller au-delà des manchettes et de voir ce qui se passe vraiment – les tendances sous-jacentes qui montrent vers quoi se dirige la région à long terme.

Posséder une compréhension de la conjoncture mondiale comme des contextes locaux est essentiel. Elle nous permet de percevoir les tendances à long terme, sans sous-estimer les risques que peut présenter la région.

Notre équipe comprend maintenant 30 personnes à São Paulo, et nous sommes, sur le plan de l’actif et de l’effectif, l’investisseur institutionnel le plus important en Amérique latine. On ne peut pas envisager les placements dans les marchés émergents sous le même angle que les investissements au Canada, aux États-Unis ou en Europe. Il faut être beaucoup plus vigilant, et je pense que cette caractéristique est parfois sous-estimée.

Quels secteurs d’activité présentent les occasions de croissance les plus intéressantes en Amérique latine?

Une combinaison de facteurs rend deux grands domaines intéressants.

Le premier combine les secteurs des infrastructures, de l’énergie et des ressources naturelles. Il a été négligé pendant plusieurs dizaines d’années, car l’État voulait y jouer un rôle important, ce qui s’est traduit par une gestion très inefficace, de la corruption et un manque de ressources.

Il s’agit d’un domaine énorme qui comprend les routes, les aéroports, les ports et, dans certains cas, les ressources minières. Il touche même les infrastructures énergétiques, comme les lignes de transport d’électricité ou les pipelines pétroliers et gaziers. Partout dans la région, il existe une forte propension à laisser les entreprises privées investir, gérer et entreprendre des activités comme l’extraction pétrolière et gazière et la construction d’infrastructures.

Le deuxième domaine est lié à la croissance de la classe moyenne. À mesure que la croissance crée et répartit de la richesse, il existe une demande contenue, non seulement pour des biens de consommation, mais aussi pour des services permettant d’améliorer la qualité de vie, comme l’éducation et les soins de santé.

Ces domaines sont ceux où les capitaux privés deviendront plus actifs et où la croissance sera graduelle, mais stable.

Cette année marque le cinquième anniversaire de notre bureau de São Paulo. Quel a été le changement le plus important apporté à l’approche de placement stratégique de RPC Investissements dans la région depuis l’ouverture du bureau?

Je crois que notre cohérence stratégique, que nous avons maintenue même lorsqu’il fallait aller en sens contraire du marché, est la chose la plus remarquable.

À un moment donné, tout le monde ouvrait des bureaux et effectuait des placements au Brésil, mais il s’agissait d’une bulle. Ils sont apparus lors du boom économique et ont disparu lors de l’effondrement qui a suivi – la pire récession depuis des décennies, conjuguée à un scandale de corruption.

Pour les personnes d’ailleurs qui lisaient ces manchettes, la situation avait quelque chose d’inquiétant. Toutefois, nous avions envisagé que ces turbulences seraient de courte durée. À long terme, nous restions optimistes en ce qui a trait à l’économie.

Alors que d’autres investisseurs internationaux fermaient leurs bureaux, nous avons poursuivi notre stratégie visant à bâtir l’équipe locale. Nous avons continué d’engager du personnel à une époque où l’on gelait plutôt l’embauche, et nous avons commencé à investir au moment qui nous semblait opportun, et où les valorisations et les rendements étaient au rendez-vous.

{:en}What is the biggest misconception, or most significant blind spot, when assessing the growth outlook for Latin America? People don’t realize the strength of the reformist mindset within Latin America in terms of getting away from state intervention and moving toward free markets, private enterprise and private capital. After decades of trying different models, countries in the region are moving away from government interventionist concepts, which held many countries back. While there’s lots still to be done, these movements probably have not been widely identified due to short-term noise. Not many international or institutional investors have as significant a local presence as ours. This presence allows us to go beyond the big headlines and see what is really happening – the underlying trends of where the region is going in the long term. Being global, but at the same time local in terms of understanding, is key. It ensures we see the long-term trends but also don’t underestimate the risks we might find in the region. We’re now 30 people in São Paulo and, in terms of assets and in terms of people, the largest institutional investor in LATAM. You cannot view emerging markets through the lens of investing in Canada, the U.S. or Europe. You have to be much more alert, and I think that is sometimes underestimated. What industries pose the most attractive growth opportunities in Latin America? There’s a combination of drivers that make two big areas interesting. The first is a combination of infrastructure, energy and resources. This area has been neglected for decades because the state wanted to play an important role, resulting in very inefficient management, corruption and lack of resources. It’s a huge area: roads, airports, ports and, in some cases, mining resources. It even goes into energy infrastructure, like electricity transmission lines, or oil and gas pipelines. Throughout the region, there is a strong drive to let private enterprise invest, manage, and do things like extract oil and gas and build infrastructure. The second area is related to the growing middle classes. As growth creates and distributes wealth, there is pent-up demand not only for consumer goods but also for services that improve the quality of life, such as education and healthcare. These are sectors where private capital will become more active and growth will be gradual but steady. This year marks the fifth anniversary of our São Paulo office. What has been the most significant change to CPP Investments’ strategic approach to investing in the region since our office opened? I think the most remarkable thing has been our strategic consistency, even when it’s meant being contrary in the market. At one point everybody was opening offices and investing in Brazil, but it was a bubble moment. They came in with the boom and left with the bust – the worst recession in decades, which came along with a corruption scandal. For people reading the headlines from far away, it looked scary. But we saw the turmoil as short term. Long term, we were always positive on the economic side. We kept a consistent strategy of building the local team when other international investors were closing their offices. We kept hiring at a time when no one was really hiring; and started to invest when we thought the time was right, and the valuations and the returns were there.{:}{:fr}Quelle est la fausse idée ou la chose qu’on ignore qui nuit le plus à notre analyse des perspectives de croissance en Amérique latine? Les gens ne réalisent pas la ferme volonté de réforme qui se manifeste en Amérique latine. On veut en finir avec l’interventionnisme de l’État et se tourner vers le libre-échange, l’entreprise privée et le capital privé. Après avoir passé des décennies à essayer des modèles différents, des pays de la région délaissent les concepts interventionnistes qui ont entravé bon nombre d’entre eux. Bien qu’il y ait encore beaucoup à faire, ces mouvements n’ont probablement pas été largement reconnus en raison de perturbations à court terme. Les investisseurs internationaux et institutionnels sont peu nombreux à être aussi présents que nous localement. Cette présence nous permet d’aller au-delà des manchettes et de voir ce qui se passe vraiment – les tendances sous-jacentes qui montrent vers quoi se dirige la région à long terme. Posséder une compréhension de la conjoncture mondiale comme des contextes locaux est essentiel. Elle nous permet de percevoir les tendances à long terme, sans sous-estimer les risques que peut présenter la région. Notre équipe comprend maintenant 30 personnes à São Paulo, et nous sommes, sur le plan de l’actif et de l’effectif, l’investisseur institutionnel le plus important en Amérique latine. On ne peut pas envisager les placements dans les marchés émergents sous le même angle que les investissements au Canada, aux États-Unis ou en Europe. Il faut être beaucoup plus vigilant, et je pense que cette caractéristique est parfois sous-estimée. Quels secteurs d’activité présentent les occasions de croissance les plus intéressantes en Amérique latine? Une combinaison de facteurs rend deux grands domaines intéressants. Le premier combine les secteurs des infrastructures, de l’énergie et des ressources naturelles. Il a été négligé pendant plusieurs dizaines d’années, car l’État voulait y jouer un rôle important, ce qui s’est traduit par une gestion très inefficace, de la corruption et un manque de ressources. Il s’agit d’un domaine énorme qui comprend les routes, les aéroports, les ports et, dans certains cas, les ressources minières. Il touche même les infrastructures énergétiques, comme les lignes de transport d’électricité ou les pipelines pétroliers et gaziers. Partout dans la région, il existe une forte propension à laisser les entreprises privées investir, gérer et entreprendre des activités comme l’extraction pétrolière et gazière et la construction d’infrastructures. Le deuxième domaine est lié à la croissance de la classe moyenne. À mesure que la croissance crée et répartit de la richesse, il existe une demande contenue, non seulement pour des biens de consommation, mais aussi pour des services permettant d’améliorer la qualité de vie, comme l’éducation et les soins de santé. Ces domaines sont ceux où les capitaux privés deviendront plus actifs et où la croissance sera graduelle, mais stable. Cette année marque le cinquième anniversaire de notre bureau de São Paulo. Quel a été le changement le plus important apporté à l’approche de placement stratégique de RPC Investissements dans la région depuis l’ouverture du bureau? Je crois que notre cohérence stratégique, que nous avons maintenue même lorsqu’il fallait aller en sens contraire du marché, est la chose la plus remarquable. À un moment donné, tout le monde ouvrait des bureaux et effectuait des placements au Brésil, mais il s’agissait d’une bulle. Ils sont apparus lors du boom économique et ont disparu lors de l’effondrement qui a suivi – la pire récession depuis des décennies, conjuguée à un scandale de corruption. Pour les personnes d’ailleurs qui lisaient ces manchettes, la situation avait quelque chose d’inquiétant. Toutefois, nous avions envisagé que ces turbulences seraient de courte durée. À long terme, nous restions optimistes en ce qui a trait à l’économie. Alors que d’autres investisseurs internationaux fermaient leurs bureaux, nous avons poursuivi notre stratégie visant à bâtir l’équipe locale. Nous avons continué d’engager du personnel à une époque où l’on gelait plutôt l’embauche, et nous avons commencé à investir au moment qui nous semblait opportun, et où les valorisations et les rendements étaient au rendez-vous.{:}
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