29 octobre 2002
TORONTO (LE 29 OCTOBRE 2002) – Malgré les scandales financiers récents et le recul boursier qui s’est poursuivi pendant une troisième année consécutive, les Canadiens pensent qu’il reste judicieux, à long terme, d’investir une partie de l’actif du Régime de pensions du Canada dans des actions. C’est ce qu’a révélé un sondage de l’opinion publique récemment effectué par EKOS Research Associates.
Ce sondage a eu lieu entre le 3 et le 13 septembre, avant la récente reprise boursière. On a demandé à 1 526 Canadiens s’ils étaient d’accord ou non avec l’affirmation suivante : « Même si les fonds du RPC investis dans les marchés boursiers entraînaient des pertes occasionnelles à court terme, je ne m’inquiéterais pas parce que les gains feraient plus que compenser ces pertes au cours des 20 prochaines années. » Quarante six pour cent étaient d’accord, 29 % n’étaient pas d’accord et 25 % étaient sans opinion. Ces résultats étaient inchangés par rapport à ceux d’un sondage semblable effectué en mars 2002, malgré la détérioration de la valeur des actions depuis.
Selon les estimations de l’actuaire en chef du gouvernement fédéral, les cotisations des travailleurs canadiens et de leurs employeurs seront plus que suffisantes pour financer les prestations du RPC pendant les 20 prochaines années. Ensuite, il faudra puiser dans le revenu de placement pour payer les prestations du RPC.
Une majorité (55 %) de la population canadienne pense que « celui qui investit lorsque le marché est à la baisse a de bonnes chances de gagner de l’argent car les marchés remontent à long terme ». Seulement 19 % des répondants n’étaient pas d’accord. (Cette question n’a pas été posée en mars.)
Les sondages EKOS ont été commandés par l’Office d’investissement du RPC pour évaluer la confiance du public dans le placement de l’actif du RPC dans des actions. On peut les consulter à l’adresse www.oirpc.ca. Le sondage de septembre visait essentiellement à mettre à jour les résultats de celui de mars afin de déterminer l’incidence du recul boursier et des scandales financiers récents sur la confiance du public. La confiance globale dans le rendement des marchés à long terme demeure solide et généralement non ébranlée par les événements récents.
Le sondage a révélé que 65 % des Canadiens accepteraient qu’une partie des fonds du RPC soit placée en bourse s’ils savaient que le reste était investi dans d’autres sortes de placements comme les obligations d’État. Cet appui était inchangé depuis mars. Au 30 juin 2002, l’actif du RPC, dont la valeur atteignait 56 milliards de dollars, était composé de 57 % d’obligations d’État, de 31 % d’actions et de 12 % de réserves liquides.
Une autre question a permis de constater que seulement 31 % des personnes interrogées (32 % en mars) sont à l’aise à l’idée qu’une proportion atteignant la moitié de l’actif du RPC soit placée dans des actions. (La plupart des caisses de retraite du secteur public placent jusqu’à 65 % de leur actif dans des actions.)
Le sondage a mis en évidence un appui moins ferme pour le placement en bourse s’il est lié aux prestations du RPC. On a demandé aux répondants s’il était « mauvais de placer une partie des fonds du RPC sur le marché boursier parce que le RPC pourrait y perdre beaucoup d’argent et ne pas pouvoir payer de prestations de retraite à l’avenir. » Quarante trois pour cent était d’accord que c’était mauvais (40 % en mars), tandis que 35 % n’étaient pas d’accord (39 % en mars).
Les Canadiens semblent accepter la volatilité des marchés. Lorsqu’on leur a demandé de se prononcer sur le fait que « les marchés boursiers montent et baissent constamment, mais à la longue ils procurent un bon rendement aux investisseurs », 53 % se sont dits d’accord (56 % en mars) et 17 % n’étaient pas d’accord (15 % en mars).
Le sondage a révélé que les Canadiens comprenaient bien les facteurs qui influent sur le rendement des marchés à court et à long terme. Ils ont cité les crises boursières comme étant le facteur le plus important à court terme, suivi du comportement déontologique des dirigeants et des bénéfices des sociétés. À long terme, ils considéraient l’état général de l’économie et les bénéfices des sociétés comme étant le facteur le plus important.
Quarante trois pour cent ont dit que les scandales financiers ont réduit leur confiance dans les marchés boursiers dans une forte mesure et 22 %, dans une faible mesure. Résultat significatif, 66 % se sont dits d’accord avec l’affirmation selon laquelle « la crise due aux scandales passera et les marchés boursiers se rétabliront à la longue. » Seulement 14 % n’étaient pas d’accord.
Globalement, 49 % des Canadiens ont confiance dans l’état actuel de l’économie canadienne, alors que 19 % le jugent mauvais et 31 % ne le considèrent ni bon ni mauvais. C’est une évaluation plus positive qu’en mars. Un nombre presque égal (46 %) de répondants sont satisfaits de leur situation financière personnelle et 20 % la jugent mauvaise, tandis que 56 % pensent qu’elle va s’améliorer, 11 % qu’elle va empirer et 31 % qu’elle va rester inchangée.
L’Office d’investissement du RPC, créé en décembre 1997, est une société d’État qui investit les fonds dont le Régime de pensions du Canada n’a pas besoin pour verser les prestations de retraite courantes. Les rentrées de fonds sont placées dans des actions afin de compenser le portefeuille d’obligations détenu par le Régime de pensions du Canada. En augmentant la valeur de ces fonds à long terme, l’Office aidera le Régime de pensions du Canada à tenir la promesse de pensions faite à la population canadienne. L’Office, qui a son siège social à Toronto et dont la gouvernance et la gestion sont distinctes de celles du Régime de pensions du Canada, n’a pas de lien de dépendance avec les gouvernements.
Pour de plus amples renseignements, s’adresser à : John MacNaughton – président et chef de la direction a/t Lisa Thompson 416-868-4682 www.oirpc.ca